Angleterre

La Charte d'Henry II

(1154)

    La Magna Carta a été précédée par plusieurs chartes : la charte de Guillaume le Conquérant, la Charte des libertés (1100) d'Henri 1er Beauclerc, censée reprendre les lois d'Édouard le Confesseur (donc, antérieures à la conquête normande), puis la charte d'Oxford (1136), accordée par Étienne de Blois, ont établi une sorte de coutume.
    La charte d'Henry II surprend par sa brièveté et par sa retenue. Tout ce qui est promis c'est ce qu'avait accordé Henry Beauclerc, son grand-père. Pas de nouvelles concessions ! En effet, après le règne agité d'Étienne de Blois, Henry II apparaît comme un roi légitime et incontesté, fils de Mathilde, héritière du trône dépossédée par Étienne de Blois, il a été désigné par ce dernier comme son successeur. Il est aussi un puissant prince français qui a hérité la Normandie de sa mère, l'Anjou et le Maine de son père, Geoffroy Plantegenêt, et acquis l'Aquitaine par son mariage avec Aliénor. Couronné roi d'Angleterre, le 19 décembre 1154, il fonde l'empire angevin, du mur d'Hadrien aux Pyrénées.
Texte latin à la Bibliothèque de la Liberté.

Voir aussi la Magna Carta de 1215.


Henry, par la grâce de Dieu roi d'Angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine, et comte d'Anjou, à tous ses comtes, barons et fidèles français et anglais, salut.

Sachez que, en l'honneur de Dieu et de la Sainte Église, et pour le commun amendement de tout mon royaume, j'ai concédé et rendu, et ma présente charte confirme à Dieu et à la sainte Église, et à tous mes comtes, barons et à tous mes hommes, toutes les concessions et donations et libertés et libres coutumes que le roi Henry, mon aïeul, leur à données et concédées. De même, encore, toutes les mauvaises coutumes qu'il a abolies et remises, je les remets et concède leur abolition, pour moi et mes héritiers. C'est pourquoi je veux et j'ordonne fermement que la Sainte Église et tous les comtes, les barons et tous mes hommes aient et tiennent toutes ces coutumes et donations et libertés et libres coutumes, librement et tranquillement, bien et en paix et intégralement, de moi et de mes héritiers, pour eux et pour leurs héritiers, aussi librement et tranquillement et pleinement en tout, que le roi Henry, mon aïeul, les leur a données et concédées et confirmées par sa charte.
Témoin : Richard de Lucé, à Westminster.

Pour obtenir davantage d'informations sur le pays et sur le texte ci-dessus,
voyez la fiche Royaume-Uni.
© - 2006 - 2008 - Pour toute information complémentaire, pour signaler une erreur ou correspondre avec nous,
adressez-nous un message électronique.

Jean-Pierre Maury
OSZAR »